Mal d'hiver - Décembre

«…Décembre»
(L'hiver ! - 24-XII-23)

                                     
Et décembre qui revient heurter dans le silence,
Mes souvenirs amers, mes peurs et mes croyances
Que je croyais, noyés, enfouis, dans l’espérance.

J’avais laissé mes doutes, mes angoisses en chemin,
Je me tenais debout, délaissant mon chagrin
Sur les bords de l’abîme qui s’éloignaient … enfin !

Et décembre qui revient bouleverser ma raison,
Réveiller les fantômes qui m’injectent leur poison
Pour renvoyer mon être, en cage, dans sa prison.

Les noirs nuages d’hiver surgissent en ma mémoire
Déliant ces souvenirs échappés d’un grimoire,
Qui finissent par céder aux limbes du désespoir.

Et décembre qui revient perforer mon cerveau,
Pour que l’un de ces doctes me gave de pavot,
Etouffant la folie qui m’obsède à nouveau.

Mes larmes mêlées aux pluies inondaient mon esprit,
Et depuis tout ce temps, je me voulais guéri,
Mais je portais en moi, toutes ces vieilles scories.

Et décembre qui revient écraser mes envies
Briser toutes mes joies, anéantir ma vie,
Comme pour donner raison, au mal inassouvi.

Cédant aux pensées tristes, j’ai voulu m’envoler
Vers d’autres paradis, pour pouvoir exister
A nouveau au soleil d’une autre humanité.

Mais décembre qui revient, chargé de nostalgie
De brumes, d’incertitudes, de tourments, de noirceurs
Voudra m’éprouver l’âme, de sa mélancolie
Pour l’offrir au démon en m’arrachant le cœur.

Bgn

A BIENTOT EN 2024

Beau texte, bien triste aussi. J'apprécie beaucoup les démarrages "Et décembre", l'originalité du choix des rimes. Inspiration bien romantique !

« …Les cerfs-volants… »
                                         (Angers – Après un rêve - 21-XII-23)


L’envol des cerfs-volants mène l’âme des enfants
Vers un ciel étoilé que portent au firmament
Des dragons fabuleux dans leurs rêves innocents.

Des voûtes de diamants sous l’arc en ciel bleuté
Font jaillir des rayons, qu’Orion sans baudrier
Aux côtés de la Lune, regarde s’enflammer.

Jupiter en colère, attriste l’horizon,
Au son de mornes éclairs et de tristes clairons,
Troublant la Voie lactée sous les ors de Junon.

Dès lors, les cerfs-volants aux rubans égarés
Se mêlent aux nuages que fuit l’hélianthe doré,
Pour rendre leur éclat aux nébuleuses ambrées.

Alors, l’âme des enfants, bercée de rêves solaires,
Chevauchant les licornes des mondes imaginaires,
S'envole vers les confins des portes de l’Univers.

Bgn

Très beau. Du romantisme pur. Et de la tendresse pour les enfants. Quelques vers de 13 syllabes à cause des e muets. C'est la difficulté que je rencontre dans l'alexandrin.