ATELIER 3 : 21 octobre 2023
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claudine besnard
Véro
Marie
Catherine
8 participants
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ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Atelier 3 - La grâce accordée par la révélation
Nous continuons à écrire sur le thème du Printemps des Poètes, cette-fois en prenant pour la grâce le sens de quête et révélation par la grâce. Nous ne restons pas obligatoirement dans le registre de la religion ou de la métaphysique. Les révélations peuvent être de tous ordres. Dans les Misérables de Victor Hugo, Javert qui comprend s'être trompé sur Jean Valjean est un bon exemple. Lisez Les misérables
Des références sur le sujet :
La conversion de Pascal 23 novembre 1654. Nuit de la conversion de Blaise Pascal (croirepublications.com)
Conversion de Paul Claudel : https://www.dieumaintenant.com/conversionclaudel.html
Conversion de Saint Paul AELF — Livre des Actes des Apôtres — chapitre 8
Le Saint Graal https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Saint
Voici les consignes données :
1) Vous alignez ce qui peut être une vérité, une connaissance et à côté, vous y opposez une autre opinion.
Exemple : la terre est ronde- la terre est plate-elle a la forme d’un œuf..
2) Comme Pascal qui a ressenti un feu l'embraser, nous écrivons comme cela vient les mots que nous attachons à l'idée de feu. Puis nous écrivons quelques lignes évoquant ce feu.
3) Vous éprouvez un sentiment extrême, vous êtes dans un état d’esprit de grand bonheur, de joie pour une raison de votre choix. Au préalable : être dans le registre du feu, de ce qui brûle.
Malheureusement, je n'ai pas insisté sur l'élément fondamental : rattacher cet état à l'idée de grâce et reprendre les éléments de la première consigne : les opinions contradictoires.
Vous pouvez toujours vous y mettre. Indispensable si nous voulons disposer de textes pour le Printemps des Poètes.
Nous attendons avec impatience vos textes !
Nous continuons à écrire sur le thème du Printemps des Poètes, cette-fois en prenant pour la grâce le sens de quête et révélation par la grâce. Nous ne restons pas obligatoirement dans le registre de la religion ou de la métaphysique. Les révélations peuvent être de tous ordres. Dans les Misérables de Victor Hugo, Javert qui comprend s'être trompé sur Jean Valjean est un bon exemple. Lisez Les misérables
Des références sur le sujet :
La conversion de Pascal 23 novembre 1654. Nuit de la conversion de Blaise Pascal (croirepublications.com)
Conversion de Paul Claudel : https://www.dieumaintenant.com/conversionclaudel.html
Conversion de Saint Paul AELF — Livre des Actes des Apôtres — chapitre 8
Le Saint Graal https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Saint
Voici les consignes données :
1) Vous alignez ce qui peut être une vérité, une connaissance et à côté, vous y opposez une autre opinion.
Exemple : la terre est ronde- la terre est plate-elle a la forme d’un œuf..
2) Comme Pascal qui a ressenti un feu l'embraser, nous écrivons comme cela vient les mots que nous attachons à l'idée de feu. Puis nous écrivons quelques lignes évoquant ce feu.
3) Vous éprouvez un sentiment extrême, vous êtes dans un état d’esprit de grand bonheur, de joie pour une raison de votre choix. Au préalable : être dans le registre du feu, de ce qui brûle.
Malheureusement, je n'ai pas insisté sur l'élément fondamental : rattacher cet état à l'idée de grâce et reprendre les éléments de la première consigne : les opinions contradictoires.
Vous pouvez toujours vous y mettre. Indispensable si nous voulons disposer de textes pour le Printemps des Poètes.
Nous attendons avec impatience vos textes !
Catherine- Messages : 35
Date d'inscription : 14/08/2023
ATELIER 3 - 21 octobre 2023 - Touché par la grâce
De tout temps dans les ténèbres
J’ai toujours avancé masqué
Tête couverte et embrumée
Jusqu’à ce moment célèbre
Je la vis
Douleurs tristesses et ennuis
A jamais laissés derrière moi
Naissance des premiers émois
Tout tourment à jamais enfui
Je l’ouïs
Combien de maux j’ai dû subir
Combien atroces furent tous ces jours
Accablé d’une vie sans atours
Pour enfin la beauté sentir
Je jouis
Perdu au milieu de ma nasse
Découverte sous les enfers
D’un merveilleux moment offert
A jamais touché par la grâce
Je chéris
J’ai toujours avancé masqué
Tête couverte et embrumée
Jusqu’à ce moment célèbre
Je la vis
Douleurs tristesses et ennuis
A jamais laissés derrière moi
Naissance des premiers émois
Tout tourment à jamais enfui
Je l’ouïs
Combien de maux j’ai dû subir
Combien atroces furent tous ces jours
Accablé d’une vie sans atours
Pour enfin la beauté sentir
Je jouis
Perdu au milieu de ma nasse
Découverte sous les enfers
D’un merveilleux moment offert
A jamais touché par la grâce
Je chéris
Marie- Messages : 7
Date d'inscription : 23/08/2023
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ATELIER 3 - 21 octobre 2023 - La grâce -
Touché par la grâce
Dans la clarté du ciel
Une chapelle en ruines se dessine
Ecrin naturel
Pour une rencontre divine
Au centre, un piano poussiéreux
Si longtemps abandonné
Un artiste malheureux
De ne pas pouvoir jouer
Mains tremblantes
Effleurant le blanc et le noir
Sonorité envoûtante
En quête d’espoir
Sur un rythme endiablé
Elles s’envolèrent subitement
Comme des papillons affolés
Par un flash puissant
Perception d’une douce chaleur
Musique fugace
Il était à l’heure
Pour cet instant de grâce
Confiance perdue à jamais
Dans les méandres de la guerre
A nouveau il croyait
En l’Humanité tout entière
Dans la clarté du ciel
Une chapelle en ruines se dessine
Ecrin naturel
Pour une rencontre divine
Au centre, un piano poussiéreux
Si longtemps abandonné
Un artiste malheureux
De ne pas pouvoir jouer
Mains tremblantes
Effleurant le blanc et le noir
Sonorité envoûtante
En quête d’espoir
Sur un rythme endiablé
Elles s’envolèrent subitement
Comme des papillons affolés
Par un flash puissant
Perception d’une douce chaleur
Musique fugace
Il était à l’heure
Pour cet instant de grâce
Confiance perdue à jamais
Dans les méandres de la guerre
A nouveau il croyait
En l’Humanité tout entière
Véro- Messages : 4
Date d'inscription : 24/09/2023
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illumination Le petit Alfred
Illumination
Le petit Alfred
Alfred est très embêté
aujourd'hui il doit assister
à une réunion très préparée
de plein de gens apparentés.
Oncles, tantes, cousins éloignés
ils se sont tous décidés
à venir boire et manger
chez ses parents adorés.
Ils doivent tous se retrouver
derrière chez lui dans un grand pré
les tables et mets sont dressés
au moins c'est beau pense-t-il fâché.
Tout ce petit monde est arrivé
il les observe très agacé
s'embrasser, boire et discuter
la joie illumine leurs visages ridés.
Soudain, il sait, il a trouvé
il a envie de courir, de sauter
il a compris ! il se met à chanter
il fait partie de tous ses gens affiliés.
Il a une famille, une grande famille pour l'écouter
Ces inconnus vont devenir des familiers
ils font partie de sa vie d'enfant gâté
il a une famille, une grande famille pour l'aimer.
Claudine
Le petit Alfred
Alfred est très embêté
aujourd'hui il doit assister
à une réunion très préparée
de plein de gens apparentés.
Oncles, tantes, cousins éloignés
ils se sont tous décidés
à venir boire et manger
chez ses parents adorés.
Ils doivent tous se retrouver
derrière chez lui dans un grand pré
les tables et mets sont dressés
au moins c'est beau pense-t-il fâché.
Tout ce petit monde est arrivé
il les observe très agacé
s'embrasser, boire et discuter
la joie illumine leurs visages ridés.
Soudain, il sait, il a trouvé
il a envie de courir, de sauter
il a compris ! il se met à chanter
il fait partie de tous ses gens affiliés.
Il a une famille, une grande famille pour l'écouter
Ces inconnus vont devenir des familiers
ils font partie de sa vie d'enfant gâté
il a une famille, une grande famille pour l'aimer.
Claudine
claudine besnard- Messages : 4
Date d'inscription : 06/10/2023
Julien aime ce message
Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Explosion nocturne
C’était la fin du printemps par une belle journée ensoleillée. Il était tard, 1 h 30 du matin. WOUFFFF ! Un grand souffle, accompagné d’une intense lueur bleue filtrant à travers les volets baissés, figèrent mon avancée vers mon lit dans un couloir aux lumières éteintes. Dans le même temps, une voiture partit sur les chapeaux de roues en faisant crisser ses pneus. Peur, effroi, surprise, bruits multiples, soudaineté et violence du choc.
Un crépitement de plus en plus fort envahit le silence de la nuit. Des pétarades, puis des détonations se succédaient. Pan ! Une grosse explosion retentit. Me dirigeant vers une autre fenêtre le téléphone à la main, je vis une voiture en feu sur le parking. Les flammes rouges grillaient les arbres au-dessus de ce qui allait rapidement devenir une carcasse noire entièrement carbonisée. La porte du conducteur était ouverte, par l’explosion ou par le malfaiteur ? Car il s’agissait bien d’un acte délibéré.
Appeler les pompiers. Prévenir les voisins. Faire évacuer les véhicules les plus proches. Pan ! Une seconde explosion péta dans la nuit. La voiture tressauta une fois de plus. Une épaisse fumée noire et nauséabonde s’échappait des flammes devenues orangées. L’intense chaleur fit prendre feu la voiture voisine, entraînant également sa destruction. Deux voitures en feu tandis qu’un autre voisin retirait la sienne à la hâte.
Spectacle de désolation. Sous mes fenêtres, des craquements, des détonations, de la chaleur, de la lumière alors que tout était éteint sur la rue et le parking. Des flammèches s’élevaient vers le ciel et retombaient sur toute la zone.
Les riverains, tirés de leur sommeil, pour la plupart en pyjama, étaient réunis dehors à quinze mètres de l’incendie. Nous étions tous là, hébétés, impuissants en attendant les pompiers dans l’âcreté de cette nuit d’encre.
Travaillant le soir, le propriétaire de la première voiture incendiée est rentré une heure après l’extinction du feu et la mise en sécurité des restes du véhicule. Il est resté dix minutes planté là, seul, sidéré, sans pouvoir détacher son regard de ce que fut sa voiture, La puissance de sa Mercedes devenue résidus de cendres, dans la grâce du silence revenu.
Coco
C’était la fin du printemps par une belle journée ensoleillée. Il était tard, 1 h 30 du matin. WOUFFFF ! Un grand souffle, accompagné d’une intense lueur bleue filtrant à travers les volets baissés, figèrent mon avancée vers mon lit dans un couloir aux lumières éteintes. Dans le même temps, une voiture partit sur les chapeaux de roues en faisant crisser ses pneus. Peur, effroi, surprise, bruits multiples, soudaineté et violence du choc.
Un crépitement de plus en plus fort envahit le silence de la nuit. Des pétarades, puis des détonations se succédaient. Pan ! Une grosse explosion retentit. Me dirigeant vers une autre fenêtre le téléphone à la main, je vis une voiture en feu sur le parking. Les flammes rouges grillaient les arbres au-dessus de ce qui allait rapidement devenir une carcasse noire entièrement carbonisée. La porte du conducteur était ouverte, par l’explosion ou par le malfaiteur ? Car il s’agissait bien d’un acte délibéré.
Appeler les pompiers. Prévenir les voisins. Faire évacuer les véhicules les plus proches. Pan ! Une seconde explosion péta dans la nuit. La voiture tressauta une fois de plus. Une épaisse fumée noire et nauséabonde s’échappait des flammes devenues orangées. L’intense chaleur fit prendre feu la voiture voisine, entraînant également sa destruction. Deux voitures en feu tandis qu’un autre voisin retirait la sienne à la hâte.
Spectacle de désolation. Sous mes fenêtres, des craquements, des détonations, de la chaleur, de la lumière alors que tout était éteint sur la rue et le parking. Des flammèches s’élevaient vers le ciel et retombaient sur toute la zone.
Les riverains, tirés de leur sommeil, pour la plupart en pyjama, étaient réunis dehors à quinze mètres de l’incendie. Nous étions tous là, hébétés, impuissants en attendant les pompiers dans l’âcreté de cette nuit d’encre.
Travaillant le soir, le propriétaire de la première voiture incendiée est rentré une heure après l’extinction du feu et la mise en sécurité des restes du véhicule. Il est resté dix minutes planté là, seul, sidéré, sans pouvoir détacher son regard de ce que fut sa voiture, La puissance de sa Mercedes devenue résidus de cendres, dans la grâce du silence revenu.
Coco
Dernière édition par Coco le Mer 8 Nov 2023 - 8:13, édité 2 fois
Coco- Admin
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Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
MISSION
C’est la nuit du cinéma. Agathe et Mickaël poussèrent la porte des 400 Coups. Ils ont choisi de voir Mission, un film de Rolland Joffé que seule Agathe avait déjà été voir avec des amis lors de sa sortie.
La musique, jolie, mélodique, gracieuse, ainsi que les images d’une nature sauvage contrastaient avec la violence des missionnaires.
Cette musique, ou du moins certains morceaux, rappelait de vagues souvenirs à Agathe, mais elle n’arrivait pas à saisir cette évocation d’un passé pas si lointain. Mince alors ! Régulièrement, le thème musical revenait et la confrontait à son incapacité à se souvenir dans quel cadre autre que dans le film elle avait entendu ce morceau. Pourtant, elle savait que ces réminiscences concernaient quelqu’un qu’elle appréciait beaucoup.
Fin du film, générique, lumière. Subitement, Agathe fondit en larmes ! Pas de raison apparente. Questionnement intérieur de Mickaël, interloqué.
Agathe se recroquevilla dans son siège, les sanglots montèrent comme si le cinéma s’était effondré sur elle. Les larmes débordaient de ses mains enfermant son visage. Doucement, Mickaël lui demanda ce qui lui arrivait. Agathe avait chaud, elle transpirait d’émotion, rien ne pouvait la stopper et ses tremblements l’empêchaient d’articuler un mot.
Plus personne dans la salle. Peu à peu Agathe reprit ses esprits et expliqua à Mickaël.
- Tu as entendu cette belle musique avec les chœurs, je la connais, j’ai cherché pendant tout le film où j’avais bien pu l’entendre ailleurs qu’au cinéma.
- Oui, elle est très belle, tu as retrouvé ? lui demanda Mickaël.
- Oui. C’est avec Bernard et sa femme que j’avais été voir le film la première fois, il y a 10 ans, après le retour de leur premier voyage au Brésil. Ce bel extrait musical a été diffusé lors de la sépulture de Bernard, décédé là-bas il y a 6 ans. Je viens de me rendre compte de la symbolique du choix de cette musique. Il me manque terriblement.
Le week-end suivant, Agathe acheta le CD de la bande musicale écrite par Ennio Moriconne.
Coco
C’est la nuit du cinéma. Agathe et Mickaël poussèrent la porte des 400 Coups. Ils ont choisi de voir Mission, un film de Rolland Joffé que seule Agathe avait déjà été voir avec des amis lors de sa sortie.
La musique, jolie, mélodique, gracieuse, ainsi que les images d’une nature sauvage contrastaient avec la violence des missionnaires.
Cette musique, ou du moins certains morceaux, rappelait de vagues souvenirs à Agathe, mais elle n’arrivait pas à saisir cette évocation d’un passé pas si lointain. Mince alors ! Régulièrement, le thème musical revenait et la confrontait à son incapacité à se souvenir dans quel cadre autre que dans le film elle avait entendu ce morceau. Pourtant, elle savait que ces réminiscences concernaient quelqu’un qu’elle appréciait beaucoup.
Fin du film, générique, lumière. Subitement, Agathe fondit en larmes ! Pas de raison apparente. Questionnement intérieur de Mickaël, interloqué.
Agathe se recroquevilla dans son siège, les sanglots montèrent comme si le cinéma s’était effondré sur elle. Les larmes débordaient de ses mains enfermant son visage. Doucement, Mickaël lui demanda ce qui lui arrivait. Agathe avait chaud, elle transpirait d’émotion, rien ne pouvait la stopper et ses tremblements l’empêchaient d’articuler un mot.
Plus personne dans la salle. Peu à peu Agathe reprit ses esprits et expliqua à Mickaël.
- Tu as entendu cette belle musique avec les chœurs, je la connais, j’ai cherché pendant tout le film où j’avais bien pu l’entendre ailleurs qu’au cinéma.
- Oui, elle est très belle, tu as retrouvé ? lui demanda Mickaël.
- Oui. C’est avec Bernard et sa femme que j’avais été voir le film la première fois, il y a 10 ans, après le retour de leur premier voyage au Brésil. Ce bel extrait musical a été diffusé lors de la sépulture de Bernard, décédé là-bas il y a 6 ans. Je viens de me rendre compte de la symbolique du choix de cette musique. Il me manque terriblement.
Le week-end suivant, Agathe acheta le CD de la bande musicale écrite par Ennio Moriconne.
Coco
Coco- Admin
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ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Atelier du 21/10/2023 Liliane Levasseur
De grâce de la culture !
Pour freiner la pandémie
Les autorités ont décidé :
«La culture n’est pas essentielle».
On ferma théâtres et librairies.
Je ne suis pas artiste.
Sans talent particulier
J’ai avant tout voulu gagner ma vie
Ne pas subir une autorité passéiste.
Femme active dans le coup
Je suivais de près l’actualité.
Mère débordée je naviguais
A vue sens dessus dessous.
Les enfants grandirent.
Agréables parenthèses
Je fréquentai les lieux culturels
Et recommençai à lire.
Coup de tonnerre dans ma vie.
Mon fils malade «en rémission»
Décéda brusquement.
Purgatoire sans espoir de paradis.
Mon quotidien était lourd
Tristesse colère me dominaient.
Un manque incommensurable
M’habitait tout au long des jours.
Mes lectures étaient mélancoliques
Shoah, guerres, vies écourtées
Par ces récits ma douleur recevait
Un écho dicible tel un cantique.
Je pus enfin sortir à l’extérieur
Apprécier le spectacle vivant.
Chaque fois la culture agissait
Comme un baume réparateur.
Grâce soit rendue aux artistes
Qui ont éveillé mon âme grise
La culture essentielle et altruiste
M’a permis de lâcher-prise.
De grâce de la culture !
Pour freiner la pandémie
Les autorités ont décidé :
«La culture n’est pas essentielle».
On ferma théâtres et librairies.
Je ne suis pas artiste.
Sans talent particulier
J’ai avant tout voulu gagner ma vie
Ne pas subir une autorité passéiste.
Femme active dans le coup
Je suivais de près l’actualité.
Mère débordée je naviguais
A vue sens dessus dessous.
Les enfants grandirent.
Agréables parenthèses
Je fréquentai les lieux culturels
Et recommençai à lire.
Coup de tonnerre dans ma vie.
Mon fils malade «en rémission»
Décéda brusquement.
Purgatoire sans espoir de paradis.
Mon quotidien était lourd
Tristesse colère me dominaient.
Un manque incommensurable
M’habitait tout au long des jours.
Mes lectures étaient mélancoliques
Shoah, guerres, vies écourtées
Par ces récits ma douleur recevait
Un écho dicible tel un cantique.
Je pus enfin sortir à l’extérieur
Apprécier le spectacle vivant.
Chaque fois la culture agissait
Comme un baume réparateur.
Grâce soit rendue aux artistes
Qui ont éveillé mon âme grise
La culture essentielle et altruiste
M’a permis de lâcher-prise.
Levasseur Liliane- Messages : 18
Date d'inscription : 23/08/2023
Localisation : Angers
Marie, Michel et Véro aiment ce message
Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
J’ai calé. Décrire une explosion, une illumination ça me paraît bien difficile, bien au-dessus de mes moyens. L’explosion et l’illumination nous tombent dessus en une fraction de seconde et ne laissent pas grand chose sur leur passage. Alors comment rendre hommage à ces phénomènes, à l’aide de l’écriture qui fige, ralentit, témoigne ? J’ai beau chercher dans mes lectures des descriptions d’explosions, d’illuminations, sans succès. A chaque fois que je pense à un texte qui évoque ces thèmes, ce n’est pas la description de ces évènements que je trouve remarquable, mais les effets qu’ils produisent sur les Hommes qui les vivent.
La difficulté d’écrire sur les illuminations, Nicolas Bouvier l’évoque mieux que moi dans L’usage du monde : “J’ai passé une bonne heure immobile, saoulé par ce personnage Apollinien. Devant cette prodigieuse enclume de terre et de roc, le monde de l’anecdote était comme aboli. L’étendue de montagne, le ciel clair de décembre, la tiédeur de midi, le grésillement du narghilé et jusqu’aux (mots manquants) sonnaient dans ma poche, devenaient les éléments d’une pièce où j’étais venu, à travers bien des obstacles, tenir mon rôle à temps.
Pérennité... Transparente évidence du monde … Appartenance possible… Moi non plus, je ne sais comment dire ... car, pour parler comme Plotin : “une tangente est un contact qu’on ne peut ni concevoir et formuler”.
"Mais dix ans de voyage n’auraient pas pu payer cela. Ce jour là, j’ai bien cru tenir quelque chose et que ma vie s’en trouverait changée, mais rien de cette nature n’est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse pour un temps et vous prête ses couleurs. Puis se retire et vous replace devant ce vide qu’on porte en soi, devant cette espèce d’insuffisance centrale de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre et qui paradoxalement, est peut être notre moteur le plus sûr”.
La difficulté d’écrire sur les illuminations, Nicolas Bouvier l’évoque mieux que moi dans L’usage du monde : “J’ai passé une bonne heure immobile, saoulé par ce personnage Apollinien. Devant cette prodigieuse enclume de terre et de roc, le monde de l’anecdote était comme aboli. L’étendue de montagne, le ciel clair de décembre, la tiédeur de midi, le grésillement du narghilé et jusqu’aux (mots manquants) sonnaient dans ma poche, devenaient les éléments d’une pièce où j’étais venu, à travers bien des obstacles, tenir mon rôle à temps.
Pérennité... Transparente évidence du monde … Appartenance possible… Moi non plus, je ne sais comment dire ... car, pour parler comme Plotin : “une tangente est un contact qu’on ne peut ni concevoir et formuler”.
"Mais dix ans de voyage n’auraient pas pu payer cela. Ce jour là, j’ai bien cru tenir quelque chose et que ma vie s’en trouverait changée, mais rien de cette nature n’est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse pour un temps et vous prête ses couleurs. Puis se retire et vous replace devant ce vide qu’on porte en soi, devant cette espèce d’insuffisance centrale de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre et qui paradoxalement, est peut être notre moteur le plus sûr”.
exercice 1) Vous alignez ce qui peut être une vérité, une connaissance et à côté, vous y opposez une autre opinion.
Le numéro sur le maillot du joueur de foot nous renseigne sur son niveau, plus il est élevé, plus le joueur est fort / Le numéro nous renseigne sur son poste.
les campagnes sont pleines de rampes de fusées / Les campagnes sont pleines de silos tours et de cimenteries
Manger de la soupe fait grandir / Manger de la soupe fait grandir le portefeuille des actionnaires de Thermomix
On me vole régulièrement mon nez / Je vole des nez, même si je ne suis toujours pas convaincu de l’effet comique de cette manœuvre
Nos parents sont les plus forts / Nos parents sont comme nous.
Julien- Messages : 5
Date d'inscription : 24/09/2023
Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Poésie entrevue lors de l'atelier du 21/10...
«…Ta grâce est…»
(Essai - 4ème poème combinatoire - 3Mots – La grâce -21-X-23)
Sur le thème : «Ta grâce est …. D’une beauté de lumière … sur mon cœur transcendé…»
Ta grâce est teintée d’une beauté de lumière bigarrée sur mon cœur transcendé,
Ta grâce est accrochée sur mon cœur transcendé par la lumière de ta beauté,
Ta grâce est irradiée par la beauté qui transcende de lumière mon cœur égaré,
Ta grâce est transcendée par la lumière de ton cœur empreint de divine beauté,
Ta grâce est nimbée des éclairs de lumière qui transcendent mon cœur si glacé,
Ta grâce est posée sur les limbes de mon cœur transcendé des lumières d’une telle beauté,
Ta grâce est ancrée aux rivages de la beauté de ta lumière transcendant mon cœur exalté,
Ta grâce est bercée au son du souffle de mon cœur que transcende ta beauté de lumières irisées,
Ta grâce est habitée par des rayons de lumière sur mon cœur transcendé de toute ta beauté avivée,
Ta grâce est illuminée par tes éclats de beauté dont la lumière aime à transcender mon cœur troublé,
Ta grâce est d’une beauté rare dont se pare mon cœur pour se transcender de ta lumière diaprée,
Ta grâce est d’une merveille de lumières et de beauté quand ton cœur se transcende à la nuit tombée,
Ta grâce est d’une beauté qui transcende mon cœur chaviré de tes lumières aux couleurs chamarrées,
Ta grâce est d’une lumière qui transcende de sa pure beauté les battements de mon cœur ébranlé,
Ta grâce est d’un charme où la beauté de ton cœur se remplit de lumière transcendée,
Ta grâce est pétrie d’une beauté dont la lumière éphémère éclaire les cœurs fanés,
Ta grâce est le reflet des lumières de ta beauté qui apaise, à la fin, mon cœur enflammé...
Bgn
«…Ta grâce est…»
(Essai - 4ème poème combinatoire - 3Mots – La grâce -21-X-23)
Sur le thème : «Ta grâce est …. D’une beauté de lumière … sur mon cœur transcendé…»
Ta grâce est teintée d’une beauté de lumière bigarrée sur mon cœur transcendé,
Ta grâce est accrochée sur mon cœur transcendé par la lumière de ta beauté,
Ta grâce est irradiée par la beauté qui transcende de lumière mon cœur égaré,
Ta grâce est transcendée par la lumière de ton cœur empreint de divine beauté,
Ta grâce est nimbée des éclairs de lumière qui transcendent mon cœur si glacé,
Ta grâce est posée sur les limbes de mon cœur transcendé des lumières d’une telle beauté,
Ta grâce est ancrée aux rivages de la beauté de ta lumière transcendant mon cœur exalté,
Ta grâce est bercée au son du souffle de mon cœur que transcende ta beauté de lumières irisées,
Ta grâce est habitée par des rayons de lumière sur mon cœur transcendé de toute ta beauté avivée,
Ta grâce est illuminée par tes éclats de beauté dont la lumière aime à transcender mon cœur troublé,
Ta grâce est d’une beauté rare dont se pare mon cœur pour se transcender de ta lumière diaprée,
Ta grâce est d’une merveille de lumières et de beauté quand ton cœur se transcende à la nuit tombée,
Ta grâce est d’une beauté qui transcende mon cœur chaviré de tes lumières aux couleurs chamarrées,
Ta grâce est d’une lumière qui transcende de sa pure beauté les battements de mon cœur ébranlé,
Ta grâce est d’un charme où la beauté de ton cœur se remplit de lumière transcendée,
Ta grâce est pétrie d’une beauté dont la lumière éphémère éclaire les cœurs fanés,
Ta grâce est le reflet des lumières de ta beauté qui apaise, à la fin, mon cœur enflammé...
Bgn
Bgn- Messages : 15
Date d'inscription : 06/10/2023
Catherine, Levasseur Liliane, Marie et Julien aiment ce message
Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Bonjour,
Fabrice, c'est magnifique ! Et très poétique.
Coco
Fabrice, c'est magnifique ! Et très poétique.
Coco
Coco- Admin
- Messages : 65
Date d'inscription : 14/08/2023
Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Je vois ce qui t'inspire. Très bien.
Propose-nous quelques exercices si tu aimes les contraintes. J'en serai très heureuse.
Propose-nous quelques exercices si tu aimes les contraintes. J'en serai très heureuse.
Catherine- Messages : 35
Date d'inscription : 14/08/2023
Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Bonsoir,
Liliane je ne découvre ton texte que maintenant. Je suis très touchée par tes mots, en tant qu'artiste déclarée non essentielle à l'époque, mais aussi par l'histoire véhiculée. Bravo !
Coco
Liliane je ne découvre ton texte que maintenant. Je suis très touchée par tes mots, en tant qu'artiste déclarée non essentielle à l'époque, mais aussi par l'histoire véhiculée. Bravo !
Coco
Coco- Admin
- Messages : 65
Date d'inscription : 14/08/2023
Re: ATELIER 3 : 21 octobre 2023
Je ferme ce sujet à l'écriture mais il reste consultable. Si vous souhaitez y ajouter quelque chose je pourrais toujours le rouvrir momentanément.
Coco
Coco
Coco- Admin
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Date d'inscription : 14/08/2023
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