ATELIER 13 - 6 avril 2024 : Rire et textes produits

Atelier 14 : Rire

Nous nous exercerons pendant cet atelier à l’humour. L’exercice le plus difficile.
Vers quatre heures, nous prendrons une boisson, comme il avait été proposé il y a un mois. Verres et jus de fruits apportés par mes soins.

Pour préparer l’atelier et rire chez vous : consultez sur Internet :
Pierre DAC Dico franco-loufoque Librio 1996  https://pdf-to-word.tlum.info/
 http://paroles2.free.fr/proverbes.html : des ateliers d’écriture en milieu scolaire
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Dictionnaire_iconoclaste.htm
ww.gohumour.com/proverbe/theme/proverbe-detourne

Textes produits

Choisir une partie du corps et texte avec toutes les expressions s’y associant






C’est la dernière fois qu’il me fait un pied de nez
Pourtant, tous les deux, nous étions partis du bon pied
Ce n’est pas le tout de prendre son pied
De se retrouver béatement pieds et mains liés
Pour une fois, je vais le prendre au pied de la lettre
Je vais clairement mettre les pieds dans le plat
Je ne veux plus me faire marcher sur les pieds
Je dois repartir d’un bon pied
Et garder les pieds sur terre.
Lui perdra sûrement pied
Mais tant pis, je le quitte
Ce sera pour ce goujat, une véritable mise à pied !


Isabelle



Écrire de façon humoristique 4 phrases à plusieurs mains :

Il fait beaucoup trop chaud
Ça transpire le bonheur
Si seulement c’était vrai...

Les oiseaux se sont comme réveillés aujourd’hui
J’en ai marre de ce tintamarre
Tu n’es vraiment qu’un ours mal léché !

Le train a trente minutes de retard
Mais il faut payer d’avance
La prochaine fois, je ne prends pas de billet.

La pièce montée est vraiment magnifique,
Vue d’en haut...
Dommage, le marié est déjà parti !



François et Isabelle

Atelier n° 13
du 6 avril 2024 Thème : Le rire, l’humour

Main dessous- main dessus, main dessus- main dessous, ça tape fort sur la table entre deux éclats de rire nerveux. Main dessous- main dessus, main dessus- main dessous ... « STOP », crie la mère, les mains dans la farine : « Arrêtez ça tout de suite. Jeux de mains, jeux de vilains ».
Le petit rechigne : «C’est pas moi qui ai commencé. Ma main à couper si je mens ! » .
« Faut pas jurer, ce n’est pas bien. » dit la mère, tandis qu’elle passe machinalement la main sur sa tête. Le garçon fait un bond d’un mètre en s’esclaffant : « Tu m’as mis de la farine dans les cheveux. » « Ce n’est rien du tout. » lui répond-elle sèchement, « Va te les brosser. »
Connaissant leur mère, laquelle sans avoir la main leste peut être ferme, les enfants s’éloignent vers le séjour où ils font main basse sur la boîte de caramels au beurre salé.
« Ca suffit avec les bonbons !» Les garçons pris la main dans le sac s’éclipsent rapidement lorsque le plus grand, son bras arrêté en plein élan par la main maternelle gauche mais sûre, s’étale à genoux sur le sol, les mains pleines, la bouche dégoulinante.
« Tous les deux, ramassez-les et remettez-les dans le coffret ». A présent, les mains vides, les gamins prennent en main des crayons pour dessiner à main levée le chat. Sauf que celui-ci ne peut rester en place, trop alléché par les cinq doigts de leurs mains imprégnés de saveurs beurrées.
« Est-ce qu’on peut regarder la télé maintenant ? » demandent-ils en chœur, les mains implorantes. La mère : « Vous le savez, jamais le matin, je préfère vous voir les mains occupées. »
Journée ordinaire d’une mère de famille, alternant main de velours qui caresse et main qui ne tremble pas quand il le faut, avançant chaque jour avec ses enfants pas à pas, main dans la main, leur apprenant à se serrer les coudes, à avoir le cœur sur la main et la main sur le cœur.
Liliane L.

 

Atelier  Le 3Mots – Maison de quartier du Trois Mâts - 06-IV-24 - Durée 20 minutes
Thème : Le rire au travers du vocabulaire du corps.

«…Trop…»

Au policier qui l’interrogeait, Jean-Louis, cherchait à expliquer désespérément ce qu’il s’était passé, en tremblant ; sa bouche tuméfiée dissimulant à peine ses deux incisives manquantes maintenant.

- Notre histoire, que j’ vous raconte, Monsieur l’inspecteur ! Un vrai coup de foudre ! Comme au cinéma ! !
J’avais rencontré Sylvie, au bistrot de la marine, place de l’église, vous voyez ? Un soir que je jouais au flipper !

«Plein les yeux M’sieur ! Plein les yeux qu’elle m’en a mis ce soir-là ! !».

Vous la voyez, M’sieur ? Grande, rousse, des yeux verts… Une bombe que j’ vous dis ! !

- Continuez ! dit le policier

- Y’ avait une soirée karaoké ambiance années 80-90, vous voyez ? Nom de dieu, elle s’est emparée du micro et là…

«Plein les oreilles M’sieur ! Plein les oreilles qu’elle m’en a mis ce soir-là ! !».

Vous l’entendez là, M’sieur ? Avec sa reprise à la Whitney Houston. Vous connaissez Whitney Houston, M’sieur l’agent ?

- Oui ! Oui ! Mais continuez ! Continuez !

- C’est pas dur ! Je suis rentré chez moi, j’étais aux anges ! Je ne pensais plus qu’à elle !

«Plein la bouche, M’sieur ! Plein la bouche que j’en avais, d’elle, depuis ce soir-là ! !».

Vous avez qu’à demander à mes potes. Ils vous le diront, eux !
Sylvie par ci ! Sylvie par-là ! En veux-tu ? En voilà ! ! J’étais comme qui dirait tombé amoureux, M’sieur l’inspecteur. Rien de drôle, non ?
C’est quand même pas un crime ?

- Non, en effet ! Mais avancez ! Donc, si je lis bien votre état civil, vous vous êtes mariés deux ans après, c’est ça ?

- Tout pile, M’sieur ! Et c’est là que tout a changé ! ! Je ne la reconnaissais plus.
Elle était tout le temps après moi. Elle gueulait sans arrêt !


«Plein le dos, M’sieur ! Plein le dos que j’en avais depuis tout ce temps-là ! !».

Mais je me disais, Jean-Louis, fais pas l’ con, t’es marié à la plus belle fille du canton alors fais pas l’ con ! Les autres, y seraient trop contents ! Les salauds ! !

- C’est-à-dire ? Précisez Jean-Louis, s’il vous plaît ! dit le policier.

- Ben, des histoires de couple, quoi M’sieur l’agent ! On se disputait de temps en temps.
Des fois, elle rentrait tard et quand je lui demandais d’où elle venait, ça partait comme qui dirait en sucette ! Vous voyez, M’sieur ? C’est quand même une femme mariée, non ?
Alors, elle se mettait dans tous ses états et elle me traitait de feignasse, d’ivrogne, de bon à rien.

«Plein la tête, M’sieur ! Plein la tête que j’en prenais depuis tout ce temps-là ! !».

Comme ça, gratuitement, même devant mes potes, M’sieur ! Y’ a qu’à leur demander ! !

- Vous en étiez déjà venus aux mains ? demanda le policier.

- Ah ! Ah ! Oui, souvent même, mais juste pour la caresser, M’sieur l’agent ! J’ suis pas une brute, moi ! Vous voyez ce que je veux dire ! affirma Jean-Louis en glissant un clin d’œil complice au policier.

- Non ! répondit sèchement le policier. Continuez ! !

- Et pis, y’ avait ses maudites randonnées ! Madame s’était mise en tête de faire du trail, ou du trek, ou du trik ! Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Elle avait dû voir ça à la télé ! Un truc américain encore ! !
Surtout qu’en matière de trique, j’ me pose là, M’sieur ! C’est toujours tendu dans mon slip, si vous voyez ce que j’ veux dire, M’sieur l’inspecteur ! ! Ah ! Ah ! dit Jean-Louis, en tordant sa bouche meurtrie pour esquisser un sourire.
On est entre hommes, là… Non ? Ah ! Ah !

- Non, je ne vois pas non plus, Monsieur ! répliqua l’agent.

- En tout cas, y fallait faire ses satanées randonnées, nom de dieu ! Et tous les dimanches, M’sieur ! C’est pas chrétien de faire des trucs pareils, le jour du seigneur, non ?

- C’est sans aucun rapport ! Mais continuez…

- Au début, j’y allais, mais ça m’a vite gavé ! ! Des fois, on faisait plus de vingt bornes sur l’après-midi ! Un truc  de fou, ça, M’sieur l’agent, non ?





«Plein les pattes, M’sieur ! Plein les pattes que j’en avais depuis tous ces dimanches-là ! !».

Surtout que moi, le dimanche après-midi, c’est canapé, bière, télé. J’y déroge pas ! C’est comme qui dirait, sacré, si vous voyez ce que je veux dire, inspecteur ?

- Non, pas vraiment ! lança le policier.

- Faut dire que c’est aussi mon seul jour de repos, le dimanche ! Ma semaine est longue à l’usine ! !
Du coup, elle a commencé à faire ses randonnées toute seule, pis avec une copine.
Moi, j’étais rassuré de la savoir accompagnée, comme ça, j’ pouvais rester chez moi, dans mon canapé l’ dimanche.
Surtout quand y avait les grands prix de Formule 1. J’aime bien la Formule 1 !
C’est bien, hein, la Formule 1 ? Faut s’y connaître un peu en bagnole, quoi ! Heureusement, j’ai fait un peu de tuning quand j’étais jeune.
Vous aimez ça le tuning, inspecteur ?

Le policier ne répondit pas. Il regardait au travers de la fenêtre, la pluie qui s’abattait depuis quelques instants sur le commissariat. Il pensait à son fils qu’il devait récupérer à l’école le soir même puisqu’il en avait la garde pour le week-end.
La décision du juge le rendait triste. Il aurait souhaité une garde alternée.

Le policier se remit à taper sur le clavier de son ordinateur en demandant à Jean-Louis de continuer.

- Pis, c’est après que ça s’est gâté ! Quand le Jimmy s’est pointé avec sa grosse bagnole, ses dents blanches, sa chevalière en plaqué or et ses chemises à fleurs. Vous voyez qui c’est le beau Jimmy, M’sieur ?
- Vous parlez de Monsieur Jimmy Launoy ? C’est  bien lui ? dit le policier.
- Vous en connaissez un autre ? répondit Jean-Louis sur un ton un peu agressif.
- C’est moi qui pose les questions, ici, Monsieur ! Répondez-moi !
- Ben, oui ! C’est lui, cet enfoiré, ce tocard ! !
- Calmez-vous, Monsieur !
- J’ voudrais bien vous y voir, vous, tiens ! !
Le Jimmy, sûr qu’il a essayé de s’ la faire ! Con comme il est ! Tu parles, une poulette pareille, ça se refuse pas ! Surtout qu’elle est pas farouche, la Sylvie ! Quelle garce ! !
- Poursuivez ! Poursuivez ! dit le policier un peu agacé.
- Je poursuis quoi, M’sieur ?
- Rien, rien ! Continuez Jean-Louis ! se reprit-il calmement.
- Vous savez ce que c’est ? Les gens, ça cause ! Et je les voyais se foutre de ma gueule quand je m’arrêtais boire un canon au bistrot.

«Plein les bottes, M’sieur ! Plein les bottes que j’en avais de passer pour le cocu de ce  village-là ! !».


Même qu’une fois, j’avais dû faire fermer sa grande gueule à ce connard de Bastien
qui chantait à tue-tête dans le bistrot, «le cocu» de Brassens avec sa guitare de naze.
Quel con, mais quel con !
- Les gens sont comme ça, hélas ! ! Et alors ? dit le policier.
- Ben alors, vendredi dernier quand je suis rentré, on s’est embrouillés avec Sylvie.

«Plein les couilles, M’sieur l’agent ! Plein les couilles que je lui dis de cette vie-là !».

- Et ?
- Parle pas des absentes qu’elle me répond, la connasse ! T’es même pas bon à me baiser, p’tite bite ! Me parler à moi comme ça !
Ça se fait pas, non ?
- Et ?
- Ben ! Je lui ai foutu une baffe ! Histoire de me faire respecter, quoi ?
- Une baffe ? dit le policier en notant les faits sur son procès-verbal.
- Oh ! Une petite, M’sieur l’agent ! Rien de grave à côté du coup de boule qu’elle m’a foutu, la salope !
- La salope ? Vous maintenez ce propos, Monsieur ?
- Non, mais faut me comprendre, M’sieur !

«Plein la gueule, M’sieur ! Plein la gueule qu’elle m’en a foutu ce soir-là ! !».

Y’ a qu’à regarder ma bouche ! Y’ a deux dents de cassées quand même ! !
- Et après ?
- Après ? Elle a pris ses affaires, le chien et la voiture et elle est partie ! Chez ce connard de Jimmy, je pense !
- Donc, vous voulez porter plainte, maintenant ? Pour coups et blessures, c’est bien ça ?
- Oui, c’est ça M’sieur l’agent ! Ça pue le divorce, vous trouvez pas, non ?

- A plein nez, Monsieur ! A plein nez ! ! répondit le policier en imprimant le procès-verbal. Il ne put s’empêcher de penser qu’il ne rirait pas à pleines dents de sitôt.

«Plein le cul, M’sieur ! Plein le cul de tout de tout ce bordel-là ! !».

Bgn

On est plein d'admiration ! J'ai envie de proposer ton texte à un ami comédien ! Sérieux.

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