ATELIER 14 : 20 avril - Le rire 2

Samedi 20 Avril 2024 : Le rire 2

https://www.poemes.co/une-chanson.html

http://www.le-tigre.net/Ah-Si-seulement-j-eusse-su-ce.html
https://www.lalanguefrancaise.com/articles/24-calembours-les-plus-droles-de-la-langue-francaise24

Le calembour est un trait d'esprit, généralement ironique ou humoristique, dont toute la force s'exprime à l'oral. Il n'est d'ailleurs pas rare de devoir lire à voix haute pour comprendre le calembour. Il est communément admis que c'est Denis Diderot qui utilisa le premier ce terme dans une lettre à Sophie Volland datée du 1er octobre 1768.

Fabriquons des calembours. Mais comment ?
Regardons comment c’est fabriqué :

«Notre but est atteint, comme la tarte du même nom» - Philippe Geluck.
«Nous le savons et pas seulement de Marseille» - Pierre Desproges.
«Demandez nos exquis mots» - Patrice Delbourg.
«Ce système n'est pas rentable quand le bénéficiaire vit âgé»
«La place d'Enfer, rebaptisée place Denfert-Rochereau»
«De deux choses lune, l’autre c’est le soleil» - Jacques Prévert.
«Pourquoi vouloir mettre une femme dans son lit si on ne sait pas comment la border ?»
«Un vieillard maniaque devient vite soûlant»
«Pas de chauve à Ajaccio, mais à Calvi si !»
«On n'a jamais vu de camion si terne»
«Quand on veut faire l'amour, c'est entre adultes qu'on s'entend»
«Des musiques comme celles-là, on n'en a jamais entendu des si belles»
«Ce touareg a des airs de chameau»
«Les mots rendent les cris vains»
«Paradoxalement, pour être dans les normes, il faut rester mince»
«Trop manger est un péché, c’est en tout cas ce que beaucoup de gourmands disent»
«On ne peut pas dire que ce roman de Tolstoï ne soit guère épais»
«Avec son humour, il la rend folle»
«Que fait Johnny le midi ? L’idole déjeune»
«Les preux chevaliers défendent vaillamment leur peau»
«La politique est louche car l’élu net n’existe pas»
«Les bricoleurs du dimanche en ont marre tôt»
«Le poisson qui me bouffera est pas né !» - Olivier de Kersauson (navigateur)
«Un sale ami mérite d'être charcuté»
La langue française, peu accentuée et riche en homophones, est propice aux calembours, ces jeux de mots fondés sur la similarité des sons.


«Notre but est atteint, comme la tarte du même nom» - Philippe Geluck.

2) Autre façon de faire rire : jouer sur les sons, S’amuser en écrivant de petits textes de quelques lignes en cumulant
des répétitions de sons

Exemple
Ton temps têtu te tatoue.
T'as-ti tout tu de tes doutes ?
T'as-ti tout dû de tes dettes ?
T'as-ti tout dit de tes dates ?
T'a-t-on tant ôté ta teinte ?
T'a-t-on donc dompté ton ton ?
T'as-ti tâté tout téton ?
T'as-ti tenté tout tutu ?
T'es-ti tant ?
T'es-ti titan ?
T'es-ti toi dans tes totaux ?
Tatata. Tu tus ton tout.
   • Norge
   •
Colère
T’es-tu,
T’es-tu dit,
Têtu !
Que tu m’importunes,
Têtu, dis !

Têtu !
T’es-tu dit
Que tu roucoules pour des prunes,
T’es-tu dit,
Têtu,
Que tu m’amuses,
Toi qui muses,
Et que tes muses
M’exaspèrent,
T’es-tu dit,
Têtu,
Que tu m’uses
Et me désespères ?
Tu dis, têtu, que tu m’aimes ?
Chanson, baratin, poème !
Et que fais-tu,
Fétu ?
Va-t’en !
Attends,
Têtu !
Que je te dise, moi,
Que tu, que tu,
Que tu me tues
Têtu !
Têtu !
Tais-toi !
Jean Desmeuzes — La Nouvelle Guirlande de Julie



VERITAS
PAR GÉO NORGE
Norge
T'as-ti la pépie.
Pépita

Et puis. Oui. C'est-i dans lesspuits

Que la veritas amarra

Ou c'est-i sur les
Arrara ?

Tatata !
Ailée, elle est là.

Y a qu'à la louer où elle est.

Y a qu'à la délier des loups.

Y a qu'à quoi ?
Y a qu'à la héler !

2) Rédigez un petit texte avec des mots déformés comme dans le texte de Norge

ZOZIAUX
PAR GÉO NORGE
Norge
Amez bin li tortorelle.
Ce sont di zoziaux
Qui rocoulent por
I'orelle
Di ronrons si biaux.

Tout zoulis de la purnelle.
Ce sont di zoziaux
Amoreux du bec. de l'aile.
Du flanc, du mousiau.

Rouketou, roukctoukou
Tourtourou torelle
Amez bin li roucoulou
De la tortorelle.

On dirou quand on l'ascoute
Au soulel d'aoûte
Que le bonhor. que l'amor
Vont dorer tozor.

Norge

3) Le lapsus
Chacun propose un terme de la liste distribuée et on compose un texte à partir de là.

4) Spectacle de clown
Un texte inspiré par ce thème
Vous vous appuyez sur les écrits précédents.
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Textes de l'atelier

Texte n° 1 : travail sur les phonèmes et les sons.
Des zazous zirottent au zinc toute la zournée. I’ zieutent un zinzin qui zigzague devant le bazar, zi zooté qu’i montre son zizi aux gonzesses qui pazent.

Texte n° 2 : montrer le ridicule et le grotesque d’un numéro de clown.

1) Liliane

«Moi, c’est Slava et vous ça va ?» crie d’une grosse voix un clown petit et très gros, attifé d’un pantalon trop large aux jambes trop longues dans lesquelles se prennent ses chaussures trop grandes quand il marche vers les spectateurs, les pieds en éventail.

«Slava toujours ?» s’époumone t-il alors qu’il s’affale, nez sur le sable de la piste ronde, derrière en l’air, son pantalon à gros carreaux descendu en bas des jambes. «Ouiiiii !» répondent en chœur les enfants en riant.

«Moi, ça va, ça va» répète le clown en se redressant, en sueur, son maquillage dégoulinant sur sa face blanche. «Et vous, Slava ?» reprend-il en se débarrassant du pantalon.
«Mais c’est toi Slava !» lui répondent hardiment quelques gamins.

«Oui oui, moi ça va, Slava mieux comme ça» dit-il en se défaisant aussi de sa longue veste matelassée rouge.

«Il fait chaud ici, vous ne trlouvez pas ?» Maintenant, il est en chemise jaune fleurie et en pantalon vert bouffant. «Ha, Slava vrlaiment mieux comme ça, non ?» lance t-il en faisant des pirouettes en avant, en arrière tandis que les enfants s’excitent : «Slava, c’est ton nom, comment ça va, toi, Slava ?»  
«Slava, ça vient …» répond le clown tout en s’emparant d’un jet d’eau.  Il s’asperge la figure, se débarbouille le visage avec ses mains. Les couleurs se mêlent en un bel arc-en-ciel !

«Et comment me trlouvez-vous maintenant ?  Slava ?» «Ça va, Slava» répond le public pris au jeu.
Alors, il enlève sa chemise et son pantalon colorés pour se retrouver en marcel et caleçon d’un beige un peu douteux, dévoilant la fragilité d’un petit homme pas gros du tout.

Mais Slava agite le jet d’eau avec ses deux mains, le porte au-dessus de sa tête, le passe entre ses jambes puis, le tenant droit devant lui, l’ouvre et le dirige vers le public. Ce sont tout à la fois des cris et des rires qui fusent dans les gradins qui ondulent tantôt à droite tantôt à gauche pour éviter le jet menaçant du petit clown.

Soudain, un autre clown apparaît sur la piste, un grand baraqué muni d’un lasso qu’il fait virevolter en courant et en saluant les spectateurs. Salutations faites, il brandit son lasso vers Slava et l’arrête net. Le petit clown tombe à terre.
Il essaie bien d’arroser le grand clown mais ce dernier le ligote si fort qu’il ne peut plus bouger. Le jet coule toujours, une grande flaque s’étend  autour de Slava qui pleure…  

Alors, le grand costaud met sur son épaule l’arroseur arrosé, tout saucissonné et l’emporte vers les coulisses dans un silence total. L’instant de surprise passé, les enfants et aussi les plus grands, tous ensemble,  se mettent à crier «Slava, Slava, Slava, reviens, Slava, Slava, Slava, reviens».
Les deux clowns, tels Laurel et Hardy, reviennent faire un tour de piste main dans la main, souriants, ovationnés par un public conquis.


2) Texte d'Eric

Patinage artistique

2 personnes ensemble
- Attention le sol est gloss glisse glass asssss isssss
- attention le sol est glissant

Je n'ai pas entendu la fin de ma propre phrase, ni celle de xxx que mon corps s'est déroulé en l'air, soulevé comme part une force invisible.
Je me suis vu au ralenti comme dans un film de matrix flottant ridicule.

- Mais où vas-tu comme ça ? M'a dit xxxx.

- Je oooo aaaa iiii ouououou

La verticalité du corps n'est pas une certitude, croyez-moi.
Tout cœur posé sur une plaque de glace reçoit une poussée non symétrique et finit dans les cieux, c'est le principe d' Archimédesarticulé ..., dans les cieux ou aux urgences.

Moi j'ai fini dans les bras d'un passant qui passait par là sans s'attendre à recevoir une telle providence.
Nous avons basculé ensemble. Le quidam a amorti ma chute et m'a permis de reprendre un contact temporaire avec le sol. Les pieds ont touché en premier. Un peu violemment.

Mais les lois de l'énergie cinétique étant ce qu'elles sont, ce transfert de masse a propulsé l'homme en l'air.
- aou aou se se cou cou rerere.

Calembours

• L’Asti corrompt la Clairette
• Le professeur pensait en trouver quelques grammes, mais rien.
• Je rentre au logis, ciel mon mari.


Phrase se jouant des sons

• Si cette satanée saucisse savait saluer, elle serait sans cesse sollicitée sur scène.

• J’ai jamais juré jadis que je jetterai l’ancre dans une jetée de la Jamaïque.


Au cirque

Enfant : «Regarde chon gros nez rouge ! Il clignote ! Il pleure toujours le petit clown, chès larmes arrosent l’autre, le grand clown. Tu crois qu’il va éteindre chon nez à force de pleurer ?».

Maman : «Non, il est né comme ça ; il pleure, il rit, il clignote…».

Enfant : «Oh ! Le petit clown a mal aux fèches parce que le grand l’a fait tomber ! Oh ! Ah ah ah ! Il met les mains dans le pantalon du petit clône, heu… clown. Pourquoi ?».

Maman : «Parce qu’il veut le soigner. Regarde, il lui met de la pommade pour qu’il n’ait plus mal».

Enfant : «Ah ! Mais on ne voit rien !».

Maman : «C’est normal, il a un grand pantalon».

Enfant : «Oh ! Mais il est encore par terre ! Il a raté l’échelle».

Le petit garçon se met debout, les doigts dans la bouche. Soudain, un seau d’eau tombe sur la tête du petit clown. L’enfant rit aux éclats.

Enfant : «Il est tout mouillé ! T’as vu ? Le grand clown il l’a fait echprès !».

Maman : «Oui, je crois qu’il a voulu le punir parce qu’il avait touché à ses affaires. Heureusement que je ne te fais pas la même chose quand tu perds la télécommande !».

Enfant : «Ah oui ! Che cherait pas drôle, mais la chi ! Ch’est déjà fini ? Tu crois que le petit clown il va arroser l’autre derrière le rideau ?».


Coco

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